• Chapitre 1 : La Magie des Souhaits :

     

    Il faisait froid. Il faisait sombre. Et il avait faim. 

    La frêle silhouette acculée au fond de sa cellule se recroquevilla sur lui-même encore plus si c’était possible. 

    Il en avait assez. Harry James Potter en avait assez. 

    Assez de quoi me direz-vous ?

    Et bien de tout. Autant de sa vie que de ses amis. Autant de son enfance pourrie que de sa poisse légendaire. Assez d’avoir frôlé la mort un nombre incalculable de fois, alors que tout ceux auquel il tenait n’avait visiblement pas la même chance. 

    Ses parents. Son parrain. Cédric. 

    Alors pour la centième fois de sa vie, il souhaita n’être jamais né.

    Depuis combien de temps était-il là ?     

    Il n’en avait pas la moindre idée. Les doloris que lui distribuait les quelques mangemorts qui s’égaraient de temps à autre ici ne lui faisait plus rien. 

    Au début il criait. 

    Après il pleurait. 

    Au final il tremblait à peine. 

    A l’heure actuelle il pourrait sans peine en rire. 

    Il en était arrivé à un point où il désirait ardemment mourir. Mais malgré tout, Harry demeurait trop lâche pour passer à l’acte. 

    Mais où était Voldemort quand on avait besoin de lui ? Toujours à la bourre celui-là. 

    Cette pensée fit esquisser un sourire au survivant. 

    Il se rappelait très bien comment il était arrivé ici malgré lui. Il avait encore voulut sauver la veuve et l’orphelin. Bien mal lui en prit.

     

    Flash-back : 

     

    - Oh regarde Harry comme elle est belle cette robe !

     

    Ça faisait maintenant plus d’une heure que Ginny Weasley lui vrillait les tympans … 

    Malgré tous les risques, liés à une possible attaque des mangemorts, le directeur de Poudlard ne désirait en rien priver ses très chères élèves de leur sortie à Pré au Lard. 

    S’il avait su … 

    Mais bon, ça, c’était la version officielle … La version officieuse avait été rapportée par des troisièmes années de Serdaigles qui auraient aperçu le Directeur Albus Dumbledore, en chair et en cholestérol, les bras plein de sucreries en sortant de chez Honeydukes.

    Harry, avec Ginny s’accrochant à son bras comme si sa vie en dépendait, passa rapidement devant la boutique de Gaichiffon pour ne pas donner d’idée à sa chère et tendre de dévaliser le magasin.  

    C’est là que les choses dérapèrent. 

    Alors que la cadette des Weasley se dirigeait vers les Trois Balais, entraînant invariablement le survivant avec lui, une énorme explosion retentit. 

    La vie à Pré au Lard venait de s’arrêter. 

    Tout le monde eu les trois même réflexes : 

    Premièrement, on regarde Neville Londubat. A priori pas de chaudron à proximité, ni de Snape en colère, ou encore de Malfoy avec un ingrédient non-approprié à la potion en cours, près à le lancer dans ledit chaudron. 

    Deuxièmement, on regarde les frères Weasley. Pas de bombes à retardement ou d’objet magiquement louche, pas de regard machiavélique ou d’air innocent peint sur leur visage. 

    Donc en dernier recourt : on regarde le ciel, on aperçoit la marque des ténèbres et là c’est simple : on lève les bras en l’air, on commence à courir et on ouvre la bouche pour finalement hurler, tous en chœur attention : 

    - LES MANGEMORTS ! PRE AU LARD EST ATTAQUE !!! AAAAAAAH !!! 

     

    Ou quelque chose dans le genre je crois. 

    Là, tout le monde se met à courir. La plupart du temps on perd un ou deux Poufsouffles qui sont soit mort de crise cardiaque, soit mort piétiné par la masse de sorcier en train de fuir. Au choix.

    Et c’est là que le survivant apparaît, sa cape Snapienne (qu’est-ce qu’elle fait là ?) Accrochée dans le dos, flottant grâce au vent de l’hiver rugissant depuis …. Hum … bref je m’égare. 

    Donc notre héros, avec son complexe de héros, se lance au secours de la veuve et de l’orphelin, baguette en main. 

    Et c’est là qu’il l’aperçoit. Oui. Elle. La vieille dame avec son chat qui tente de fuir, poursuivit par un mangemorts. Cible malheureuse de ce lâche qui tente de la tuer, pour, je cite ses propres mots : donner l’exemple. 

    Alors que la vieille dame allait souffrir d’un doloris, il s’interpose entre elle et le sort, levant un puissant Protego. 

    La dame est sauvée. Le chat aussi. 

    Jusque-là, tout va bien. 

    Tout va se compliquer quand Ronald Weasley, soi-disant meilleur ami de l’Elue et catastrophe ambulante, dit qu’il va le stupéfixier.

    Oh grave erreur …

    Dieu seul sait si c’est un flocon qui tomba pile devant ses yeux à ce moment-là, s’il a des troubles de vision non-déclaré ou tout simplement si c’est un idiot congénital mais les faits sont là : 

    Harry Potter se retrouva stupéfixier au pied du mangemort, incapable de parler ou ne serait-ce que de faire le moindre mouvement. 

    Il ne manquait que le ruban rose l’entourant avec la petite carte qui va avec : 

     

    A Voldemort, joyeux Noël en avance, surtout profite

    Bien de ton cadeau. N’en abuse pas trop non plus. 

    J’ai cru comprendre que tu avais quelques problèmes à le tuer 

    Alors je t’ai donné un petit coup de main.

    Amicalement, 

    Ronald Weasley.

     

    Dans tous les cas, le regard qu’envoya Harry à Ron alors que le mangemort allait transplaner avec le survivant sous le bras, valait bien ceux de Snape, qui à côté, faisait même pâle figure.  

    Depuis cet évènement tragique, Harry se retrouva coincé dans cette cellule au fin fond du manoir qu’il devina comme ceux de Lucius Malfoy. 

    Comment ? 

    C’est simple. Leurs armoiries étaient gravées dans le mur d’en face, preuve de l’arrogance flagrante dont pouvait faire preuve cette famille. 

    Bizarrement, Harry ne vit jamais Voldemort depuis qu’il était enfermé. 

    Seul quelques mangemorts de bas étage lui rendaient quelques visites, les rats aussi de temps en temps, mais ça s’arrêtait là. 

    Ce qui l’intriguait. 

    Donc pendant tout ce temps, il eut largement le temps de faire une rétrospective sur lui-même et de se dire, que, décidément, non, la vie ne valait pas la peine d’être vécue. 

    La folie commençait lentement mais sûrement à prendre possession de lui. La solitude et la douleur en était la principale cause, mais c’est surtout l’abandon dont faisait preuve Harry qui précipita sa chute.

    Si seulement ses parents étaient en vie, il aurait eu une enfance normale, puis une vie normale. Il aurait été banal à souhait, mais heureux, que demander de plus ?

    Il aurait joué, fait des bêtises, hurler, pleurer, rie … Il aurait fait les 400 coups comme tout enfant de son âge …

    Oui. Une chose qu’Harry Potter désirait encore plus que de mourir pour aller rejoindre sa famille, il désirait une enfance. 

    Il voulait qu’on lui rende son enfance.

    C’est ainsi qu’Harry Potter s’endormit cette nuit-là, étant inconscient qu’il venait de sceller son destin.  

    Il faut faire attention à ce que l’on souhaite. Surtout si la magie réalise ces mêmes souhaits.

     

    &-Lacrimosa Van Ray-&

     

    Il jubilait. Voldemort jubilait. 

    Tout semblait aller pour le mieux. L’attaque à Pré au Lard avait été un véritable succès et en plus de cela, Harry Potter se retrouvait dans ses cachots. Il l’avait enfin attrapé.

    Toute personne apercevant Le Seigneur des Ténèbres à l’heure actuelle aurait tout de suite fuit. 

    En colère il était effrayant, mais heureux, il était monstrueux. Comment vouliez-vous sourire aussi avec cette tête-là ? Le nez aplatit et la peau pâle, chauve … Peu importait les canons de beauté à l’heure actuelle, il en était plus que loin. 

    Même sa très chère Bellatrix, chienne à ses pieds, évitait à l’heure actuelle de trop l’approché. Quand le Lord était heureux, ça n’annonçait rien de bon.

    Il avait ordonné à ses disciples de torturer le jeune homme jusqu’à ce qu’il se brise. 

    Pourquoi le tuer ?

    De toute façon, ça lui avait déjà servi de leçon. Il n’allait pas réessayer. 

    Non il allait en faire sa marionnette. Un être si puissant soumis à ses moindres ordres. Ce serait parfait. 

    Une arme. 

    N’étais-ce pas de tout de façon ce qu’avait commencé Dumbledore ?

    Il allait juste le peaufiner un peu. 

    Cela faisait bientôt deux mois et demi que le survivant était soumis à la torture du Doloris. 

    Il ne devait plus rester grand-chose de sa volonté de se battre.

    C’est pourquoi c’est d’un pas conquérant que Le Lord Noir descendit l’escalier menant au cachot, le vent se répercutant en courant d’air, appelant le vide, faisait un écho au silence, sa longue cape Snapienne (encore ?) ondulant derrière lui, lui donnant une prestance que sa face de serpent lui enlevait immédiatement, ses yeux rouges reflétait son sentiment de victoire imminent, le méchant jubilait et … hum … je m’égare. 

     

    C’est donc ainsi que Tom Jedusor arriva devant la cellule de Potter junior. 

    Ce dernier était allongé de dos dans le fond de la cellule, si bien que Voldemort du plisser les yeux pour réussi à voir les contours de sa silhouette. 

    Il semblait plus petit… Ah peu importe …       

    - Alors Potter on fait la sieste ? 

    Le dit Potter bougea légèrement, se redressa, bailla un grand coup avant de tourner son regard vert encore endormi sur le nouvelle habitant. 

    Il ne portait pas ses lunettes, il y a belle lurette qu’elles avaient fini en confetti, donc la silhouette qu’il distingua lui semblait trop flou pour qu’il la reconnaisse. 

    Le Lord soupira d’agacement et murmura un sort qui rendit sa vue au survivant. 

    Survivant qui nageait dans ces vêtements, ce qui lui semblait de plus en plus bizarre … 

    Tout d’un coup Harry se redressa mais Voldemort eu d’abord l’impression qu’il était à genoux. Pourtant non, vu comment le gamin avançait, il était bel et bien debout. Il n’était pas si petit pourtant. 

    C’est donc un Harry Potter haut comme trois pommes qui arriva devant les barreaux de sa cellule, qui leva sa bouille d’ange vers le visage de Voldemort, ses yeux agrandies par la curiosité, le regard vif et innocent, vert éclatant, avant de lancer de but en blanc : 

    - T’es moche … 

     

    Ce par quoi notre grand méchant (loups ?) répondit avec toute son éloquence habituelle : 

    - Hein ? 

     

    Harry James Potter venait de retrouver ses cinq ans.


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