• Lassitude

    Boum, surprise ...

    Briser minutieusement l'espoir, et danser sur les morceaux. Foutre un coup de pied dedans et l'envoyer au loin. 

    Bam, une claque ... 

    De se retrouver à nu devant les autres, juste faible : un être humain. La rage d'être comme tout le monde, la peur de n'être personne. 

    Le vide. La lassitude. 

    L'impression d'être comme les autres, marginal, mais banal.

    "Mon masque était parfait, forgé dans la douleur, porté dans la souffrance."

    Et la lame, le sang qui colmate les fissures. Un mal pour un bien. Dissocier son corps pour ne se soucier que de l'esprit. 

    Mépriser cette enveloppe charnelle au point de la trancher. Sans le sang, les fissures se creusent, profondes, elles ne se réparent plus. 

    Et quand le sang ne suffit plus, on pense au meilleur du pire. En se réveillant le matin, on est déçu. Un jour de plus ou de moins, on ne les compte plus.

    Et toujours ce vide, cette lassitude. Envie de rien. Les nerfs à vif, le corps proteste, ce traître ! Mais l'esprit demeure, vide. Alors commence cette guerre, du corps contre l'esprit, du coeur contre la raison. Mais l'esprit gagne, vain, le corps se rend. 

    Prisonnier de guerre et de ce cercle vicieux.

    Les mots coulent sur le papier comme la lame sur mon poignet. Et toujours ce vide, cette seule et unique envie de le combler. Avec quelque chose de réel, de douloureux, pour ne pas l'oublier. 

    C'est le bien qui fait mal, c'est un mal pour un bien. 

    Compulsif. 

    J'attends désormais que le traître se rebelle. Qu'il atteigne sa dernière limite. 

    Et je me vengerais. 

    Après tout, le suidide, c'est une vendetta personnelle envers soi-même. 


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