• Chapitre 2 : La Magie Paternelle :

     

    Un enfant. Harry Potter était devenu un enfant. 
    C’était tout bonnement impossible …
    Si Voldemort n’était pas Voldemort, il y a bien longtemps que sa bouche pendrait négligemment au sol. 
    Mais au lieu de cela sa réaction se fit beaucoup plus discrète, se contentant de froncer les sourcils (du moins ce qu’il en restait) et de sortir un élégant : 
    - Hein ?
    Tout cela était théoriquement infaisable : il existait bien des potions pour rétrécir mais pas pour rajeunir ! 
    Et le survivant, en plus d’un physique avoisinant les cinq ans, semblait en plus en avoir également l’âge mental …
    L’explication la plus plausible que trouvait le Lord était que, en plus d’une potion de rétrécissement on avait du jeter à Harry un sort d’Oubliette. 
    Hors cette théorie comportait deux énormes failles : 
    Tout d’abord, Potter ne pouvait pas avoir bu, par accident ou consciemment une quelconque potion : seul deux personnes dans ce manoir pouvait se vanter de pouvoir réaliser une telle mixture, l’une d’entre elle étant le Lord qui en ignorait tout et l’autre était Sévérus, ce même Sévérus qui était actuellement à Poudlard et qui n’avait donc pas mit un seul pied dans ses cachots depuis que Potter y était.
    L’autre problème était que, pour effacer toute la vie d’une personne mais également le renvoyer en enfance … Il fallait bien un Oubliette suivit par un Imperium … Ce n’était pas logique. De plus le gamin semblait avoir toute sa tête, un Oubliette aussi puissant même lancé par un grand sorcier aurait du lui briser l’esprit. 
    Et puis il y avait son foutu caractère.
    Bien qu’en version junior, Harry Potter ne semblait pas avoir perdu son courage ou sa répartie légendaire. 
    Non mais, lui dire qu’il était moche … il allait voir le gamin ! 
    - Endoloris ! 
    - Aaah ! 
     
    Harry tomba au sol et se recroquevilla sous la douleur. C’était infernal. Il n’avait jamais connu ça de toute sa vie, même en cherchant dans ses souvenirs, souvenirs qui, en gros, remontaient à un peu moins de quinze minutes. 
    Ses beaux yeux verts devinrent brillants puis larmoyants. Il leva lentement la tête vers … vers le truc pas beau qui était, il le devinait, la source de son malheur, lui implorant silencieusement de mettre fin au sort de torture.
    A la vue de ces yeux verts reflétant toute la douleur du jeune garçon, Voldemort esquissa un sourire sadique. Enfant ou pas, Potter devait comprendre que c’était lui qui commandait. 
    Il leva finalement le sort au bout de deux minutes, une lueur satisfaite et amusée dansant au fond de ses yeux grenat. Il n’avait même pas eu besoin de sa baguette, après tout il torturait son arme, il ne voulait pas la casser. Un Endoloris sans baguette, même faible, suffisait amplement. 
    Le gamin se releva, essuya ses larmes d’un mouvement vif de manche et regarda son bourreau avec une haine sauvage.
    Ce n’était pas juste. Il n’avait rien fait, lui. 
    Si l’autre truc pas beau était susceptible ce n’était pas sa faute ! Il allait voir ! 
    Le survivant se campa donc sur ses deux pieds et réfléchit. 
    S’il y a bien une chose de problématique avec les enfants, c’est leur capacité assez rapide de mémoriser et de reproduire les gestes des adultes qui les entourent. 
    Et Voldemort allait rapidement le comprendre. 
    Harry leva donc ses deux mains devant lui, en direction du Lord Noir, le fusilla du regard, fronça les sourcils sous la concentration et prononça d’une voix blanche : 
    - Empodoris ! 
    Rien ne se produisit vous l’aurez aisément deviné. 
    Voldemort riait sous cape (non pas Snapienne cette fois-ci)
    L’élu passa donc par un nombre assez conséquent de mot ressemblant plus ou moins à l’Endoloris, s’énervant graduellement à chaque échec. 
    C’est donc, au bout de dix minutes qu’un petit garçon de 5 ans, haut comme trois pommes, essoufflé et plus qu’énervé hurla : 
    - ENDOLORIS !! 
    Voldemort sous la surprise eu juste le temps de sortir sa baguette pour dresser un bouclier. 
    C’était passé juste. 
    Quelques secondes de plus, et le truc pas beau serait devenu un truc pas beau se tortillant de douleur sur le sol des cachots.
    Le rayon rouge était bref mais rapide, anormalement lumineux, signe que le sort était tout de même d’une puissance non négligeable.
    Voldemort brisa son bouclier juste à temps pour regarder le gamin tomber au sol, inconscient.
    De la magie sans baguette ? A 5 ans ? 
    Malgré son apparence chétive d’enfant, Tom Jedusor compris que, si l’apparence et l’âge mental de sa Némésis avait rétrogradé, il n’en était en rien le cas pour sa magie. 
    Le problème, c’est qu’un enfant à tendance à faire beaucoup de magie accidentelle. Un enfant normal s’entend. Alors Harry Potter, le survivant, son égal, avec un caractère merdique, autant dire qu’il allait en baver … 
    Mais passons, là n’était pas le problème immédiat.
    Il devait contacter Sévérus au plus tôt, le maître des potions ayant sûrement une idée de ce qui aurait bien pu arriver à Potter au courant de la nuit. 
    D’après les rapports qu’il avait lu hier des mangemorts responsables de torturer Harry, tout était encore normal la veille. Et on ne perd pas 12 ans de son existence comme ça ! 
    C’est sur ces pensées perplexes que Voldemort s’apprêta à regagner les escaliers quand il entendit un gémissement plaintif. 
    Un Endoloris de deux minutes suivit d’un sort de magie noire sans baguette alors qu’il n’avait que cinq ans … que le gamin soit toujours en vie relevait presque de l’exploit. 
    Jedusor hésitait. Il ne fallait pas que le gamin meurt et dormir à même le sol n’était pas une façon plus qu’appropriée de recharger la magie du survivant. 
    Finalement, il fit apparaître un simple matelas au sol, pas très loin du corps de l’évanouie, se disant que, si le gamin voulait dormir convenablement, il n’avait qu’à se traîner jusque dessus.
    C’est sur cette bonne parole pleine de bon sens que Voldemort fit demi-tour, s’éloignant de la cellule de son ennemi de toujours, le vent soufflant, soulevant sa cape Snapienne (et c’est repartit …) lui conférant une ombre imposante, son regard grenat brillant de mille feux dans l’obscurité des lieux, les quelques rats passant par là fuirent en courant à son approche, la démarche droite du super méchant ne laissait aucun doute sur … hum … on va s’arrêter là. 
    Mais alors qu’il arrivait à mi-chemin, Le Grand Lord Voldemort fit demi-tour, l’agacement peint sur son visage. Il se re-posta devant la cellule de l’enfant et d’une grimace suivie d’un informulé, il fit léviter le petit corps sur le matelas. 
    Bien. Comme ça sa conscience allait arrêter de le tirailler. Il avait accomplie sa bonne action de la décennie.
    Arrivé dans ses appartements, Tom ne perdit pas de temps et appelant négligemment Pettigrew. Le rat se ramena la queue entre les jambes.
    - Ton bras.
    - Oui maître … 
    Le Seigneur des Ténèbres contacta par la suite Sévérus qui arriva quelques secondes après.
    - Vous m’avez fait demander maître. 
    - Oui, j’ai … Pettigrew tu peux disposer.
    Le dernier mot avait été sifflé avec colère, l’une des (nombreuses) choses que le mage noir détestait c’était les fouineurs. 
    - Oui m-maître …
    Et Petter repartit comme il était venu, tremblotant de peur.
    Une fois que le futur repas de Nagini fut hors de son champ de vision, le Lord verrouilla ses appartements, plaça plusieurs sorts d’insonorisations et ferma sa cheminée, histoire d’être un peu tranquille.
    Sévérus était étonné de la prudence paranoïaque dont faisait preuve son Maître, même si extérieurement, ben, ça ne se voyait pas.
    - Nous avons un problème avec Potter.
    - Un problème ?
    Regard noir. 
    - Ne m’interromps pas, Sévérus. 
    - Excusez-moi Mon Seigneur.
    - Bien. Harry s’est transformé en enfant. Je ne sais ni comment ni pourquoi, une chose est sûr, si son apparence physique et son âge mental ne dépasse pas les cinq ans, sa magie, elle, est toujours aussi puissante.
    - Comment cela se fait ? 
    - Il … m’a une fois de plus … provoqué (il n’allait tout de même pas dire à son bras droit qu’il avait torturé un morveux parce qu’il avait été vexé quand ledit morveux lui avait dit qu’il était moche.) et je l’ai torturé avec un Endoloris sans baguette, juste histoire qu’il comprenne qu’il n’était pas en colonie de vacance ici. Quand j’ai levé le sort il a essayé de m’imiter. Au début c’était assez comique de voir le survivant tenté de formuler le sort. Au bout d’une dizaine de minutes, énervé,  il a hurlé l’endoloris et je ne dois l’esquive du sort qu’à mes réflexes de combat.
    - Il vous a lancé un sort de torture sans baguette ? C’est … impressionnant.
    - Oui je l’avoue. Ensuite il s’est évanoui. J’ai ensorceler un matelas pour ne pas qu’il dorme à même le sol mais ses réserves de magies doivent être faible.
    - Je vois.
    - Je veux que tu ailles l’ausculter dès que possible. Essayes de savoir pourquoi il est devenu comme ça du jour au lendemain. 
    - Bien Maître je m’y rends sur le champ.
    - J’attends un rapport détaillé. Ne me déçois pas. 
    - Evidement Maître, vos désirs sont des ordres.
     
    Sur ce, le Maître des potions s’éclipsa, se dirigeant vers les cachots.
     
    De son côté, Voldemort réfléchissait. Un Harry Potter enfant ce n’était pas si mal en fin de compte. Un enfant c’est plus facile à manipuler, plus facile à modeler … 
    Encore faudrait-il que le Survivant soit modelable. Le Lord regretta presque d’avoir mit le gamin sous Doloris. Les enfants sont très rancuniers, alors le facteur rancune multiplier par les gènes Potter en ajoutant un soupçon de caractère de Gryffondor, c’était un mauvais mélange.
    Il faudrait qu’il lui fasse croire qu’il ne lui voulait que du bien, l’enfant le prendrait en modèle et il pourrait en faire ce qu’il désire.
    Un sourire carnassier étira les lèvres inexistantes du truc pas beau. 
    Potter serait à ses ordres qu’il le veuille ou non.
     
    Bien plus bas, pendant ce temps, Sévérus Snape, maître de potion de son état, espion à ses heures perdues et médecin en cas de besoin se dirigeait vers les cachots du manoir Malfoy, ses longues robes Voldemoriennes (WTF ?) l’empêchant d’avancer correctement, les marches glissantes l’agaçaient au plus au point, l’esclave du Lord se disait que décidément les Potter allaient le conduire à sa perte, ses cheveux gras brillant dans l’obscurité comme animé d’un Lumos propre, son nez tordu reflétant… hum … bref.
     
    C’est ainsi qu’il arriva devant la cellule du dernier des rejetons Potter et qu’il constata par lui-même que les dire du Maître s’avéraient vrai : Harry Potter avait visiblement rétrécit au lavage (ou à la torture va savoir).
    Alors qu’il tenait le gamin pour le redresser, tentant de voir ses éventuelles blessures, ledit gamin ouvrit ses yeux endormis et trop verts au goût de Sévérus, lui rappelant sa défunte Lilly, et observa le grand monsieur en noir. 
    Autant vous dire qu’à côté de Voldemort, Sévérus paraissait être un mannequin. Harry l’observa minutieusement, curieux. Le détaillant des pieds à la tête, esquissa un sourire que Snape ne pu définir comme innocent ou sadique avant de lâcher la bombe :
     
    - Papa !
       
    Sévérus Snape en perdit de sa superbe. 

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