•  

    J’étais paniqué. Je ne voulais pas, non je ne voulais pas qu’il reste ici. Pire que la peur de la mort, j’avais peur en cet instant qu’à s’entêter à me sauver, il y reste également. La porte était fermée à clé, la clé disparue depuis longtemps, sous l’eau qui montait rapidement dans la cabine.
     
    J’avais voulu faire l’enfant et j’allais mourir bêtement.
     
    Une croisière qui s’annonçait de rêve, une dispute stupide à propos d’heure de sortie, la décision puérile de s’enfermer à clé dans la cabine en prenant grand soin de balancer la clé sans même regarder où elle avait atterrit. 
    Et tout d’un coup, l’alarme. Une vague. Immense. Qui submerge tout et permet à l’eau salée de pénétrer dans le navire. Je me trouvais au moins troisième étage. J’avais peur. 
     
    J’étais toute seule. Je me suis acharné pendant deux ou trois minutes sur la poignée, l’eau m’atteignant déjà les genoux, avant d’avoir un soupçon de lucidité. La porte était fermée à clé. Je me mis à la chercher de façon frénétique, celle qui me permettrait de m’échapper et d’espérer survivre.    
     
    Sans succès. 
     
    J’avais l’eau à la taille. Je suis devenu hystérique, je hurlais littéralement de pleure, de peur. D’une soudaine pulsion de vie à 20 minutes de la mort.
    J’ai retourné chaque meuble, j’ai tout vidé, placard, tiroir … tout.
     
    Rien.
     
    Je me suis acharné au poing contre cette maudite porte, jusqu’à avoir les mains en sang. 
    Inutile.
    J’ai même essayé d’alerter des gens qui fuyaient, du moins le peu qu’il restait, tapant comme une demeurée pour attirer leur attention.
    Une femme avec son garçon me regarda. Elle posa son regard sur son enfant, puis sur moi. Elle fit un pas en avant. 
    Je me suis calmé. Je lui ai lancé un regard désolé en bougeant ma tête de gauche à droite doucement. 
    Elle a compris le message. Elle est partit en pleure, sans un regard en arrière, sûrement rongé par la culpabilité. 
    J’avais l’eau au ventre, et je ne ressentais plus rien.  Après cette période de peur puis de colère, je me suis assise sur l’un des meubles qui flottait, et j’ai regardé le hublot. On voyait la mer. 
    L’alarme s’éteignit dans un bruit d’horloge déréglée. L’eau était en train de noyer tout le système électrique.
     
    Puis vint le silence. 
     
    Un silence comme une prière avant la mort. Comme quand tu sais que tu es déjà foutu. 
    Alors j’ai fermé les yeux et j’ai fait le vide.
    Jusqu’à entendre une voix. Une voix masculine qui criait mon nom. Celle de mon père.
    J’eu un bref flash d’espoir, puis de peur. Pour lui. Il s’est mis à taper de toutes ses forces sur la porte. Sans avoir plus de succès que moi. De mon côté, en regardant à terre, j’aperçu un éclat argenté. 
     
    Une clé. 
     
    Je remontais à la surface et la brandit pour que mon père la voie. Il arrêta de cogner contre la porte, me faisant signe de me dépêcher de la mettre. Ce que je fis immédiatement. 
    Pourtant, au bout de deux tours, la porte ne s’ouvrit pas. Je me suis mise à tirer, à pousser dessus.
    Elle ne s’ouvrait pas. J’eus les yeux ternes. Comme abandonnée. J’articulais et parlait aussi fort que je le pouvais : 
     
    « La pression … »
     
    Il eut une expression que personne ne souhaite voir sur le visage de son père : il eut de la peur. La peur de perdre son enfant. J’aurais été proche de lui, je l’aurais certainement entendu crier. 
    Je l’ai regardé avec une expression tendre. Les larmes dégoulinant mes joues, mais au final, je réussi à ne pas afficher une mine angoissée. J’ai essayé de lui parler, mais il semblait noyé dans son désespoir. D’avoie sa fille de l’autre côté, à une porte de lui, à 20 centimètres, et de ne pas pouvoir la sauver.
     
    Fouillant la porte du regard, j’aperçu un marqueur dans un des tiroirs. Le sortant, je me suis dirigée vers le hublot de la porte, et j’ai écrit d’une main tremblante : 
     
    « VA T’EN »
     
    Après avoir lu mon message, il a littéralement éclaté en sanglot. Et moi aussi. 
    L’eau m’arrivait à la poitrine.
    Voyant qu’il ne bougeait toujours pas, j’ai frappé sur la porte et je me suis mise à crier. 
    Va-t’en. Ne reste pas là. Maman t’attends là-haut. Ma petite sœur aussi. 
    Alors va-t’en. S’il te plaît.
    Mais il restait là. Têtu. Inflexible. Il a posé sa main sur la porte, et son front sur le hublot. Et il m’a regardé les larmes aux yeux. 
    J’ai fait de même. Et on s’est lancé des regards désespéré et suppliant. 
    J’avais l’eau aux épaules. Je lui ai redit de s’en aller. Il m’a simplement murmuré qu’il ne pouvait pas. 
    Qu’il ne pouvait pas m’abandonner. Alors on s’est regardé. Avec peur, avec colère, avec larmes, avec désespoir…
    Combien de temps … je ne saurais le dire. D’un accès de fureur, il a frappé le hublot, le faisant s’éclater. Mais malgré cela, je ne pouvais pas sortir. 
    J’en ai profité pour lui dire de partir. Il m’a fait remarquer du coin de l’œil, que la porte du fond du couloir était également fermée par la pression.
    Et après le désespoir est venue la colère. J’ai frappé de toutes mes forces sur la porte, lui hurlant des pourquoi à la pelle. 
    Il allait me répondre quand le bateau est entré en collision avec on ne sait quoi. Le choc a entrouvert la porte, que mon père s’est empressé d’ouvrir d’un coup de pied bien placé. 
     
    Et il m’a rejoint. Fermant la porte.
     
    Il m’a prise dans ses bras. Une prise qui se voulait rassurante. L’eau nous arrivait au menton, et on ne pourrait bientôt plus respirer. Nos têtes ont rapidement touché le plafond.
    L’eau parcourant nos visages. Quand il ne resta que nos yeux, j’ai posé ma bouche sur sa joue en un baisé enfantin. Articulant doucement, avec tendresse : 
    « Bonne nuit papa ».
    Il a hoché la tête avec douceur. On est resté entrelacé tous les deux. La simple étreinte d’un père pour sa fille. Pour la rassurer, pour lui transmettre son amour.
     
    Un je t’aime à peine murmurer. L’eau qui remplit la salle, qui emplit les poumons, qui suppriment la vie. 
     
    Nos corps figés dans cette étreinte. Dans ce dernier câlin. 
    C’était notre dernier moment. 
     
    C’était juste … 20 secondes entre nous.       

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    Un enfant. Harry Potter était devenu un enfant. 
    C’était tout bonnement impossible …
    Si Voldemort n’était pas Voldemort, il y a bien longtemps que sa bouche pendrait négligemment au sol. 
    Mais au lieu de cela sa réaction se fit beaucoup plus discrète, se contentant de froncer les sourcils (du moins ce qu’il en restait) et de sortir un élégant : 
    - Hein ?
    Tout cela était théoriquement infaisable : il existait bien des potions pour rétrécir mais pas pour rajeunir ! 
    Et le survivant, en plus d’un physique avoisinant les cinq ans, semblait en plus en avoir également l’âge mental …
    L’explication la plus plausible que trouvait le Lord était que, en plus d’une potion de rétrécissement on avait du jeter à Harry un sort d’Oubliette. 
    Hors cette théorie comportait deux énormes failles : 
    Tout d’abord, Potter ne pouvait pas avoir bu, par accident ou consciemment une quelconque potion : seul deux personnes dans ce manoir pouvait se vanter de pouvoir réaliser une telle mixture, l’une d’entre elle étant le Lord qui en ignorait tout et l’autre était Sévérus, ce même Sévérus qui était actuellement à Poudlard et qui n’avait donc pas mit un seul pied dans ses cachots depuis que Potter y était.
    L’autre problème était que, pour effacer toute la vie d’une personne mais également le renvoyer en enfance … Il fallait bien un Oubliette suivit par un Imperium … Ce n’était pas logique. De plus le gamin semblait avoir toute sa tête, un Oubliette aussi puissant même lancé par un grand sorcier aurait du lui briser l’esprit. 
    Et puis il y avait son foutu caractère.
    Bien qu’en version junior, Harry Potter ne semblait pas avoir perdu son courage ou sa répartie légendaire. 
    Non mais, lui dire qu’il était moche … il allait voir le gamin ! 
    - Endoloris ! 
    - Aaah ! 
     
    Harry tomba au sol et se recroquevilla sous la douleur. C’était infernal. Il n’avait jamais connu ça de toute sa vie, même en cherchant dans ses souvenirs, souvenirs qui, en gros, remontaient à un peu moins de quinze minutes. 
    Ses beaux yeux verts devinrent brillants puis larmoyants. Il leva lentement la tête vers … vers le truc pas beau qui était, il le devinait, la source de son malheur, lui implorant silencieusement de mettre fin au sort de torture.
    A la vue de ces yeux verts reflétant toute la douleur du jeune garçon, Voldemort esquissa un sourire sadique. Enfant ou pas, Potter devait comprendre que c’était lui qui commandait. 
    Il leva finalement le sort au bout de deux minutes, une lueur satisfaite et amusée dansant au fond de ses yeux grenat. Il n’avait même pas eu besoin de sa baguette, après tout il torturait son arme, il ne voulait pas la casser. Un Endoloris sans baguette, même faible, suffisait amplement. 
    Le gamin se releva, essuya ses larmes d’un mouvement vif de manche et regarda son bourreau avec une haine sauvage.
    Ce n’était pas juste. Il n’avait rien fait, lui. 
    Si l’autre truc pas beau était susceptible ce n’était pas sa faute ! Il allait voir ! 
    Le survivant se campa donc sur ses deux pieds et réfléchit. 
    S’il y a bien une chose de problématique avec les enfants, c’est leur capacité assez rapide de mémoriser et de reproduire les gestes des adultes qui les entourent. 
    Et Voldemort allait rapidement le comprendre. 
    Harry leva donc ses deux mains devant lui, en direction du Lord Noir, le fusilla du regard, fronça les sourcils sous la concentration et prononça d’une voix blanche : 
    - Empodoris ! 
    Rien ne se produisit vous l’aurez aisément deviné. 
    Voldemort riait sous cape (non pas Snapienne cette fois-ci)
    L’élu passa donc par un nombre assez conséquent de mot ressemblant plus ou moins à l’Endoloris, s’énervant graduellement à chaque échec. 
    C’est donc, au bout de dix minutes qu’un petit garçon de 5 ans, haut comme trois pommes, essoufflé et plus qu’énervé hurla : 
    - ENDOLORIS !! 
    Voldemort sous la surprise eu juste le temps de sortir sa baguette pour dresser un bouclier. 
    C’était passé juste. 
    Quelques secondes de plus, et le truc pas beau serait devenu un truc pas beau se tortillant de douleur sur le sol des cachots.
    Le rayon rouge était bref mais rapide, anormalement lumineux, signe que le sort était tout de même d’une puissance non négligeable.
    Voldemort brisa son bouclier juste à temps pour regarder le gamin tomber au sol, inconscient.
    De la magie sans baguette ? A 5 ans ? 
    Malgré son apparence chétive d’enfant, Tom Jedusor compris que, si l’apparence et l’âge mental de sa Némésis avait rétrogradé, il n’en était en rien le cas pour sa magie. 
    Le problème, c’est qu’un enfant à tendance à faire beaucoup de magie accidentelle. Un enfant normal s’entend. Alors Harry Potter, le survivant, son égal, avec un caractère merdique, autant dire qu’il allait en baver … 
    Mais passons, là n’était pas le problème immédiat.
    Il devait contacter Sévérus au plus tôt, le maître des potions ayant sûrement une idée de ce qui aurait bien pu arriver à Potter au courant de la nuit. 
    D’après les rapports qu’il avait lu hier des mangemorts responsables de torturer Harry, tout était encore normal la veille. Et on ne perd pas 12 ans de son existence comme ça ! 
    C’est sur ces pensées perplexes que Voldemort s’apprêta à regagner les escaliers quand il entendit un gémissement plaintif. 
    Un Endoloris de deux minutes suivit d’un sort de magie noire sans baguette alors qu’il n’avait que cinq ans … que le gamin soit toujours en vie relevait presque de l’exploit. 
    Jedusor hésitait. Il ne fallait pas que le gamin meurt et dormir à même le sol n’était pas une façon plus qu’appropriée de recharger la magie du survivant. 
    Finalement, il fit apparaître un simple matelas au sol, pas très loin du corps de l’évanouie, se disant que, si le gamin voulait dormir convenablement, il n’avait qu’à se traîner jusque dessus.
    C’est sur cette bonne parole pleine de bon sens que Voldemort fit demi-tour, s’éloignant de la cellule de son ennemi de toujours, le vent soufflant, soulevant sa cape Snapienne (et c’est repartit …) lui conférant une ombre imposante, son regard grenat brillant de mille feux dans l’obscurité des lieux, les quelques rats passant par là fuirent en courant à son approche, la démarche droite du super méchant ne laissait aucun doute sur … hum … on va s’arrêter là. 
    Mais alors qu’il arrivait à mi-chemin, Le Grand Lord Voldemort fit demi-tour, l’agacement peint sur son visage. Il se re-posta devant la cellule de l’enfant et d’une grimace suivie d’un informulé, il fit léviter le petit corps sur le matelas. 
    Bien. Comme ça sa conscience allait arrêter de le tirailler. Il avait accomplie sa bonne action de la décennie.
    Arrivé dans ses appartements, Tom ne perdit pas de temps et appelant négligemment Pettigrew. Le rat se ramena la queue entre les jambes.
    - Ton bras.
    - Oui maître … 
    Le Seigneur des Ténèbres contacta par la suite Sévérus qui arriva quelques secondes après.
    - Vous m’avez fait demander maître. 
    - Oui, j’ai … Pettigrew tu peux disposer.
    Le dernier mot avait été sifflé avec colère, l’une des (nombreuses) choses que le mage noir détestait c’était les fouineurs. 
    - Oui m-maître …
    Et Petter repartit comme il était venu, tremblotant de peur.
    Une fois que le futur repas de Nagini fut hors de son champ de vision, le Lord verrouilla ses appartements, plaça plusieurs sorts d’insonorisations et ferma sa cheminée, histoire d’être un peu tranquille.
    Sévérus était étonné de la prudence paranoïaque dont faisait preuve son Maître, même si extérieurement, ben, ça ne se voyait pas.
    - Nous avons un problème avec Potter.
    - Un problème ?
    Regard noir. 
    - Ne m’interromps pas, Sévérus. 
    - Excusez-moi Mon Seigneur.
    - Bien. Harry s’est transformé en enfant. Je ne sais ni comment ni pourquoi, une chose est sûr, si son apparence physique et son âge mental ne dépasse pas les cinq ans, sa magie, elle, est toujours aussi puissante.
    - Comment cela se fait ? 
    - Il … m’a une fois de plus … provoqué (il n’allait tout de même pas dire à son bras droit qu’il avait torturé un morveux parce qu’il avait été vexé quand ledit morveux lui avait dit qu’il était moche.) et je l’ai torturé avec un Endoloris sans baguette, juste histoire qu’il comprenne qu’il n’était pas en colonie de vacance ici. Quand j’ai levé le sort il a essayé de m’imiter. Au début c’était assez comique de voir le survivant tenté de formuler le sort. Au bout d’une dizaine de minutes, énervé,  il a hurlé l’endoloris et je ne dois l’esquive du sort qu’à mes réflexes de combat.
    - Il vous a lancé un sort de torture sans baguette ? C’est … impressionnant.
    - Oui je l’avoue. Ensuite il s’est évanoui. J’ai ensorceler un matelas pour ne pas qu’il dorme à même le sol mais ses réserves de magies doivent être faible.
    - Je vois.
    - Je veux que tu ailles l’ausculter dès que possible. Essayes de savoir pourquoi il est devenu comme ça du jour au lendemain. 
    - Bien Maître je m’y rends sur le champ.
    - J’attends un rapport détaillé. Ne me déçois pas. 
    - Evidement Maître, vos désirs sont des ordres.
     
    Sur ce, le Maître des potions s’éclipsa, se dirigeant vers les cachots.
     
    De son côté, Voldemort réfléchissait. Un Harry Potter enfant ce n’était pas si mal en fin de compte. Un enfant c’est plus facile à manipuler, plus facile à modeler … 
    Encore faudrait-il que le Survivant soit modelable. Le Lord regretta presque d’avoir mit le gamin sous Doloris. Les enfants sont très rancuniers, alors le facteur rancune multiplier par les gènes Potter en ajoutant un soupçon de caractère de Gryffondor, c’était un mauvais mélange.
    Il faudrait qu’il lui fasse croire qu’il ne lui voulait que du bien, l’enfant le prendrait en modèle et il pourrait en faire ce qu’il désire.
    Un sourire carnassier étira les lèvres inexistantes du truc pas beau. 
    Potter serait à ses ordres qu’il le veuille ou non.
     
    Bien plus bas, pendant ce temps, Sévérus Snape, maître de potion de son état, espion à ses heures perdues et médecin en cas de besoin se dirigeait vers les cachots du manoir Malfoy, ses longues robes Voldemoriennes (WTF ?) l’empêchant d’avancer correctement, les marches glissantes l’agaçaient au plus au point, l’esclave du Lord se disait que décidément les Potter allaient le conduire à sa perte, ses cheveux gras brillant dans l’obscurité comme animé d’un Lumos propre, son nez tordu reflétant… hum … bref.
     
    C’est ainsi qu’il arriva devant la cellule du dernier des rejetons Potter et qu’il constata par lui-même que les dire du Maître s’avéraient vrai : Harry Potter avait visiblement rétrécit au lavage (ou à la torture va savoir).
    Alors qu’il tenait le gamin pour le redresser, tentant de voir ses éventuelles blessures, ledit gamin ouvrit ses yeux endormis et trop verts au goût de Sévérus, lui rappelant sa défunte Lilly, et observa le grand monsieur en noir. 
    Autant vous dire qu’à côté de Voldemort, Sévérus paraissait être un mannequin. Harry l’observa minutieusement, curieux. Le détaillant des pieds à la tête, esquissa un sourire que Snape ne pu définir comme innocent ou sadique avant de lâcher la bombe :
     
    - Papa !
       
    Sévérus Snape en perdit de sa superbe. 

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    Il faisait froid. Il faisait sombre. Et il avait faim. 

    La frêle silhouette acculée au fond de sa cellule se recroquevilla sur lui-même encore plus si c’était possible. 

    Il en avait assez. Harry James Potter en avait assez. 

    Assez de quoi me direz-vous ?

    Et bien de tout. Autant de sa vie que de ses amis. Autant de son enfance pourrie que de sa poisse légendaire. Assez d’avoir frôlé la mort un nombre incalculable de fois, alors que tout ceux auquel il tenait n’avait visiblement pas la même chance. 

    Ses parents. Son parrain. Cédric. 

    Alors pour la centième fois de sa vie, il souhaita n’être jamais né.

    Depuis combien de temps était-il là ?     

    Il n’en avait pas la moindre idée. Les doloris que lui distribuait les quelques mangemorts qui s’égaraient de temps à autre ici ne lui faisait plus rien. 

    Au début il criait. 

    Après il pleurait. 

    Au final il tremblait à peine. 

    A l’heure actuelle il pourrait sans peine en rire. 

    Il en était arrivé à un point où il désirait ardemment mourir. Mais malgré tout, Harry demeurait trop lâche pour passer à l’acte. 

    Mais où était Voldemort quand on avait besoin de lui ? Toujours à la bourre celui-là. 

    Cette pensée fit esquisser un sourire au survivant. 

    Il se rappelait très bien comment il était arrivé ici malgré lui. Il avait encore voulut sauver la veuve et l’orphelin. Bien mal lui en prit.

     

    Flash-back : 

     

    - Oh regarde Harry comme elle est belle cette robe !

     

    Ça faisait maintenant plus d’une heure que Ginny Weasley lui vrillait les tympans … 

    Malgré tous les risques, liés à une possible attaque des mangemorts, le directeur de Poudlard ne désirait en rien priver ses très chères élèves de leur sortie à Pré au Lard. 

    S’il avait su … 

    Mais bon, ça, c’était la version officielle … La version officieuse avait été rapportée par des troisièmes années de Serdaigles qui auraient aperçu le Directeur Albus Dumbledore, en chair et en cholestérol, les bras plein de sucreries en sortant de chez Honeydukes.

    Harry, avec Ginny s’accrochant à son bras comme si sa vie en dépendait, passa rapidement devant la boutique de Gaichiffon pour ne pas donner d’idée à sa chère et tendre de dévaliser le magasin.  

    C’est là que les choses dérapèrent. 

    Alors que la cadette des Weasley se dirigeait vers les Trois Balais, entraînant invariablement le survivant avec lui, une énorme explosion retentit. 

    La vie à Pré au Lard venait de s’arrêter. 

    Tout le monde eu les trois même réflexes : 

    Premièrement, on regarde Neville Londubat. A priori pas de chaudron à proximité, ni de Snape en colère, ou encore de Malfoy avec un ingrédient non-approprié à la potion en cours, près à le lancer dans ledit chaudron. 

    Deuxièmement, on regarde les frères Weasley. Pas de bombes à retardement ou d’objet magiquement louche, pas de regard machiavélique ou d’air innocent peint sur leur visage. 

    Donc en dernier recourt : on regarde le ciel, on aperçoit la marque des ténèbres et là c’est simple : on lève les bras en l’air, on commence à courir et on ouvre la bouche pour finalement hurler, tous en chœur attention : 

    - LES MANGEMORTS ! PRE AU LARD EST ATTAQUE !!! AAAAAAAH !!! 

     

    Ou quelque chose dans le genre je crois. 

    Là, tout le monde se met à courir. La plupart du temps on perd un ou deux Poufsouffles qui sont soit mort de crise cardiaque, soit mort piétiné par la masse de sorcier en train de fuir. Au choix.

    Et c’est là que le survivant apparaît, sa cape Snapienne (qu’est-ce qu’elle fait là ?) Accrochée dans le dos, flottant grâce au vent de l’hiver rugissant depuis …. Hum … bref je m’égare. 

    Donc notre héros, avec son complexe de héros, se lance au secours de la veuve et de l’orphelin, baguette en main. 

    Et c’est là qu’il l’aperçoit. Oui. Elle. La vieille dame avec son chat qui tente de fuir, poursuivit par un mangemorts. Cible malheureuse de ce lâche qui tente de la tuer, pour, je cite ses propres mots : donner l’exemple. 

    Alors que la vieille dame allait souffrir d’un doloris, il s’interpose entre elle et le sort, levant un puissant Protego. 

    La dame est sauvée. Le chat aussi. 

    Jusque-là, tout va bien. 

    Tout va se compliquer quand Ronald Weasley, soi-disant meilleur ami de l’Elue et catastrophe ambulante, dit qu’il va le stupéfixier.

    Oh grave erreur …

    Dieu seul sait si c’est un flocon qui tomba pile devant ses yeux à ce moment-là, s’il a des troubles de vision non-déclaré ou tout simplement si c’est un idiot congénital mais les faits sont là : 

    Harry Potter se retrouva stupéfixier au pied du mangemort, incapable de parler ou ne serait-ce que de faire le moindre mouvement. 

    Il ne manquait que le ruban rose l’entourant avec la petite carte qui va avec : 

     

    A Voldemort, joyeux Noël en avance, surtout profite

    Bien de ton cadeau. N’en abuse pas trop non plus. 

    J’ai cru comprendre que tu avais quelques problèmes à le tuer 

    Alors je t’ai donné un petit coup de main.

    Amicalement, 

    Ronald Weasley.

     

    Dans tous les cas, le regard qu’envoya Harry à Ron alors que le mangemort allait transplaner avec le survivant sous le bras, valait bien ceux de Snape, qui à côté, faisait même pâle figure.  

    Depuis cet évènement tragique, Harry se retrouva coincé dans cette cellule au fin fond du manoir qu’il devina comme ceux de Lucius Malfoy. 

    Comment ? 

    C’est simple. Leurs armoiries étaient gravées dans le mur d’en face, preuve de l’arrogance flagrante dont pouvait faire preuve cette famille. 

    Bizarrement, Harry ne vit jamais Voldemort depuis qu’il était enfermé. 

    Seul quelques mangemorts de bas étage lui rendaient quelques visites, les rats aussi de temps en temps, mais ça s’arrêtait là. 

    Ce qui l’intriguait. 

    Donc pendant tout ce temps, il eut largement le temps de faire une rétrospective sur lui-même et de se dire, que, décidément, non, la vie ne valait pas la peine d’être vécue. 

    La folie commençait lentement mais sûrement à prendre possession de lui. La solitude et la douleur en était la principale cause, mais c’est surtout l’abandon dont faisait preuve Harry qui précipita sa chute.

    Si seulement ses parents étaient en vie, il aurait eu une enfance normale, puis une vie normale. Il aurait été banal à souhait, mais heureux, que demander de plus ?

    Il aurait joué, fait des bêtises, hurler, pleurer, rie … Il aurait fait les 400 coups comme tout enfant de son âge …

    Oui. Une chose qu’Harry Potter désirait encore plus que de mourir pour aller rejoindre sa famille, il désirait une enfance. 

    Il voulait qu’on lui rende son enfance.

    C’est ainsi qu’Harry Potter s’endormit cette nuit-là, étant inconscient qu’il venait de sceller son destin.  

    Il faut faire attention à ce que l’on souhaite. Surtout si la magie réalise ces mêmes souhaits.

     

    &-Lacrimosa Van Ray-&

     

    Il jubilait. Voldemort jubilait. 

    Tout semblait aller pour le mieux. L’attaque à Pré au Lard avait été un véritable succès et en plus de cela, Harry Potter se retrouvait dans ses cachots. Il l’avait enfin attrapé.

    Toute personne apercevant Le Seigneur des Ténèbres à l’heure actuelle aurait tout de suite fuit. 

    En colère il était effrayant, mais heureux, il était monstrueux. Comment vouliez-vous sourire aussi avec cette tête-là ? Le nez aplatit et la peau pâle, chauve … Peu importait les canons de beauté à l’heure actuelle, il en était plus que loin. 

    Même sa très chère Bellatrix, chienne à ses pieds, évitait à l’heure actuelle de trop l’approché. Quand le Lord était heureux, ça n’annonçait rien de bon.

    Il avait ordonné à ses disciples de torturer le jeune homme jusqu’à ce qu’il se brise. 

    Pourquoi le tuer ?

    De toute façon, ça lui avait déjà servi de leçon. Il n’allait pas réessayer. 

    Non il allait en faire sa marionnette. Un être si puissant soumis à ses moindres ordres. Ce serait parfait. 

    Une arme. 

    N’étais-ce pas de tout de façon ce qu’avait commencé Dumbledore ?

    Il allait juste le peaufiner un peu. 

    Cela faisait bientôt deux mois et demi que le survivant était soumis à la torture du Doloris. 

    Il ne devait plus rester grand-chose de sa volonté de se battre.

    C’est pourquoi c’est d’un pas conquérant que Le Lord Noir descendit l’escalier menant au cachot, le vent se répercutant en courant d’air, appelant le vide, faisait un écho au silence, sa longue cape Snapienne (encore ?) ondulant derrière lui, lui donnant une prestance que sa face de serpent lui enlevait immédiatement, ses yeux rouges reflétait son sentiment de victoire imminent, le méchant jubilait et … hum … je m’égare. 

     

    C’est donc ainsi que Tom Jedusor arriva devant la cellule de Potter junior. 

    Ce dernier était allongé de dos dans le fond de la cellule, si bien que Voldemort du plisser les yeux pour réussi à voir les contours de sa silhouette. 

    Il semblait plus petit… Ah peu importe …       

    - Alors Potter on fait la sieste ? 

    Le dit Potter bougea légèrement, se redressa, bailla un grand coup avant de tourner son regard vert encore endormi sur le nouvelle habitant. 

    Il ne portait pas ses lunettes, il y a belle lurette qu’elles avaient fini en confetti, donc la silhouette qu’il distingua lui semblait trop flou pour qu’il la reconnaisse. 

    Le Lord soupira d’agacement et murmura un sort qui rendit sa vue au survivant. 

    Survivant qui nageait dans ces vêtements, ce qui lui semblait de plus en plus bizarre … 

    Tout d’un coup Harry se redressa mais Voldemort eu d’abord l’impression qu’il était à genoux. Pourtant non, vu comment le gamin avançait, il était bel et bien debout. Il n’était pas si petit pourtant. 

    C’est donc un Harry Potter haut comme trois pommes qui arriva devant les barreaux de sa cellule, qui leva sa bouille d’ange vers le visage de Voldemort, ses yeux agrandies par la curiosité, le regard vif et innocent, vert éclatant, avant de lancer de but en blanc : 

    - T’es moche … 

     

    Ce par quoi notre grand méchant (loups ?) répondit avec toute son éloquence habituelle : 

    - Hein ? 

     

    Harry James Potter venait de retrouver ses cinq ans.


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  • Aujourd'hui le blog à 2 mois et plus de 1000 visites alors je suis franchement contente (tous les autres blog que j'avais tenté de lancer n'ont pas fait long feu -_-) donc pour vous remerciez j'ai posté un roman entier que j'avais écrit cette année et que je pensais avoir perdu, mais que j'ai pu récupérer.

    Je ne sais pas si je vais faire un Tome 2 étant donné que vous attendez déjà la suite de The Tears of the Killer  et de Sans Titre  mais étant en période de BAC c'est plutôt chaud à gérer.

    Là je dispose d'un peu de temps donc j'en profite ! 

    Voilà donc je vous présente : Tu es ma victime  .

    PS : J'ai vu sur le site qu'il est le 10, enfaite j'habite en Guadeloupe donc avec le décalage horaire, chez moi on est le 9.

    Enjoy et Bonne lecture ! ^^


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